Œuvre présentée issue de la série Tout doit disparaitre, et tout va bien, 1991-1992 Acquisition Le Lieu de la Photographie en 1999
Fabienne Barre développe dans ses écrits et échanges la thématique du corps, de son importance, son ancrage dans le moment, de la pensée qui existe dans son contexte matériel et corporel. L’inscription du corps dans le temps et la thématique du corps mort sont les motifs principaux de son travail : « Mon premier et unique souhait était d’imprimer le corps humain avec la lumière. C’était une démarche des plus simples, motivée par la sensation puissante de la mort, d’une finitude. C’était comme perpétuer une pulsion humaine : laisser des traces de notre passage sur terre.»
Ce positionnement théorique est perceptible dans sa méthode de travail: « L’empreinte de ces corps est réalisée grâce à la lumière solaire, cette trace est double : le poids du corps restitue une marque due à une petite réaction chimique entre la sueur de la peau et l’émulsion photographique ; la deuxième trace est celle de l’ombre de ces corps que la lumière inscrit sur le papier sensible aux ultra-violets.
Les feuillages et autre objets ne sont que des ombres portées, et fixées sur ce même papier»