Dès 1996, il expose au “Tempo”une trentaine d’oeuvres qui retracent son séjour à New-York. Durant ces quatre mois sur place, Alexis Bonnaire s’est pris de passion pour le quartier de Coney Island, au sud de Brooklyn. A l’origine connu pour son parc d’attractions, celui-ci a fini par brûler et de nombreuses attractions et boutiques sont restées telles quelles, en ruines.
Le photographe a ainsi réalisé neuf triptyques, proposant l’étrange récit de ce parc fantôme à travers des manèges à moitié détruits, des accumulations de déchets et des restes d’affiches publicitaires. Ces images du parc sont liées entre elles par des portraits d’enfants originaires du quartier : “Ils sont nés dans le ghetto. Ils sont éduqués dans le ghetto. Ils ne sortiront jamais du ghetto.” Privilégiant le noir et blanc car s’y sentant plus à l’aise, Alexis Bonnaire offre des clichés d’autant plus mystérieux avec des contrastes importants qui soulignent l’invraisemblance des scènes capturées.