Œuvres présentées issues de la série On a quiet evening
Acquisition Le Lieu de la Photographie, 1994
Photographe plasticienne, elle utilise plusieurs procédés anciens (cyanotype, bromoil) qui confèrent aux tirages douceur et sensualité, en même temps qu’ils obligent la photographie à dévoiler une plus grande puissance fictionnelle. La photographie n’a, sans doute, pour elle ni les vertus de l’enregistrement mécanique, ni celles de l’instant décisif. La prise de vue y est moins décisive que la production du tirage unique : l’épreuve, comme on dit.
On a quiet evening apparaît alors d’une grand cohérence stylistique. L’espace paysager n’est pas celui des grandes conquêtes, pas plus qu’un précis descriptif et quasi cartographique dans la grande tradition picturale flamande. C’est l’espace d’une quête qui est d’abord celle du temps : référence à l’âge classique (18ème siècle), l’âge d’or où s’inventait aussi (particulièrement en Angleterre) le paysage comme jardin. À la mesure humaine, du souci d’ordre, de maîtrise de la nature.