© Clément Chapillon
du 24 Mars au 21 Mai 2023
Vernissage le jeudi 23 mars à 18h30
Apartés :
• Le Lieu-dit : café philo autour de l’exposition
Les rochers fauves, le samedi 1er avril de 16h30 à 18h
• Faire son île, un atelier de pratique photographique, le dimanche 2 avril de 14h à 18h REPORTÉ AU 30 AVRIL !
• Atelier De la mer à l’image avec Chiara Indelicato, le samedi 6 mai de 11h à 18h
• Projection de la série Givors est une île de Léonie Pondevie, le dimanche 14 mai à 15h
• Visite sensorielle : redécouvrez l’exposition à travers vos cinq sens, le dimanche 21 mai à 15h
L’histoire des Rochers fauves, c’est d’abord celle d’un questionnement sur l’insularité.
Dans cette série, Clément Chapillon interroge la notion d’isolement géographique et mental à travers un espace insulaire en mer Égée. Si le mot isolé signifie littéralement « façonné comme une île », on peut très justement se demander quelle forme prend le temps, l’autre, les croyances et l’imaginaire dans ce monde fini bordé d’infini.
Depuis une vingtaine d’années, Clément Chapillon se rend régulièrement sur l’île d’Amorgos, située au cœur de l’archipel grec des Cyclades. Avec son Plaubel Makina 67, un appareil moyen format argentique, il a constitué un récit en images à la fois documentaire et métaphorique sur les sentiments contradictoires que provoque l’insularité de ce territoire rocheux, aride et sauvage. Ce projet s’articule comme un poème visuel contemporain, à la frontière entre la fiction et le réel. Le mythe y déploie ses diverses facettes, qu’elles soient imaginaires et rêveuses, ou bien quotidiennes et incarnées, pour retranscrire le sentiment d’îléité vécu par les hommes et les femmes qui peuplent Amorgos.
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Clément Chapillon
Né en 1982 à Paris, Clément Chapillon vit et travaille dans le sud de la France. Il commence à pratiquer la photographie à l’adolescence puis travaille quelques temps dans une agence de communication, univers qu’il quitte rapidement pour suivre une formation à l’école des Gobelins. Il entreprends ensuite, à partir de 2016, un travail documentaire en Israël/Palestine. Intitulé Promise me a land, ce projet sera exposé, édité, publié et primé.
En parallèle de cette production, il travaille avec plusieurs institutions telles que Nespresso, la SNCF, le CNAM, l’état de Californie et La Belle-Iloise sur des commandes d’envergure. En 2017 il remporte le prix Leica à Arles grâce à sa série Promise me a Land.
Il est le co-fondateur du studio de production documentaire Unforeseen, basé au Carré Bisson à Paris Belleville. En 2018, il commence son travail sur l’île d’Amorgos, série photographique qui sera primée en 2019 par la Fondation des Treilles, et publiée en 2022 aux éditions Dunes.
Clément Chapillon développe une pratique documentaire dans laquelle il capture l’ensemble de ses sujets, habitants, animaux, paysages, comme un même témoignage de la vie d’un espace géographique. Sa maîtrise technique et son expérience de la communication lui permettent de cibler et capturer l’infinité des choses qui se jouent dans les liens du quotidien, entre les gens et leur espace de vie, leur climat, leurs habitudes et leur activité professionnelle.
Ce travail photographique est nourri par tous les éléments qui composent les espaces que Clément Chapillon traverse, y compris l’immatériel, comme les récits des gens qu’il rencontre. Il parcourt et exploite des documents anciens, les transformant à sa guise pour qu’ils convergent et dialoguent avec ses images. Il développe ainsi un ensemble riche d’expériences personnelles et d’histoires populaires, qu’il nous transmet à travers des images sobres et spectaculaires. Capturant autant les hommes et les femmes que leurs gestes, son travail s’articule comme la trace de son implication dans le quotidien des lieux qu’il documente. Cette écriture à la fois documentaire et personnelle, s’échappant du réel pour coloniser nos imaginaires, le rapproche d’une forme de réalisme poétique.
© Clément Chapillon
Vues d’exposition
© Léonie Pondevie / Le Lieu de la photographie